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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 19:12
Denier d'or à l'Agneau Pascal de Jean le Bon.

Denier d'or à l'Agneau Pascal de Jean le Bon.

Non, il ne s’agit pas des sédévacantistes ou des francs-maçons, mais tout simplement de l’argent ! Une pudeur à la fois française et Catholique fait que ce sujet est un tabou absolu dans l’Église qui est en France. Les campagnes de publicités sont très généralistes, rappelant simplement le besoin de finances de l’Église, et surtout, les chiffres quotidiens ne sont pas accessibles aux fidèles. Il peut arriver qu’exceptionnellement, pour un achat important, ils le soient (ainsi pour l’achat du presbytère de ma paroisse à la ville de Paris un panneau récapitulatif a été mis en place au fond de l’église) mais cela reste exceptionnel.
Les pays anglo-saxons font preuve d’une approche différente de l’aspect financier du culte, qui est rendu public afin que les paroissiens, comme dans toute la tradition politique et civique américaine, puissent exercer un contrôle sur l’emploi et la provenance des fonds. Ce tableau est extrait du bulletin paroissial de l’église Sainte Marie de Cincinnati, État de l’Ohio, États-Unis d’Amérique et permet des conclusions intéressantes :
Parlons de l'innommable!
  • Les fidèles assistants à la Messe en latin donnent environ trois fois plus que ceux des Messes en anglais et allemand, soit un petit peu plus de 21$ (16€) par personne.
  • Les fidèles des Messes en langue vernaculaire donnent tout de même environ 8$ (6€) par personne.
La contribution de 6€ à la Messe vernaculaire est moins forte que celle de la Messe en latin, mais est plus importante que celle enregistrée en Europe (en tout cas dans les pays comme la France où il n’y a pas d’impôt ecclésiastique). En France c’est, selon le diocèse de Belley, 2€ à la Messe dominicale. Et, paraît-il, les protestants américains pratiquants donnent 10% de leur revenu à leur communauté. Mais une telle comparaison est sans doute artificielle, car le comportement ecclésial dans le protestantisme américain est très différent de celui que nous connaissons.
Donc, pourquoi les fidèles de la Messe en latin donnent plus ? On pourrait avancer que ces personnes viennent de loin spécialement pour y assister, ce sont donc des personnes plus engagées dans la vie de l’Église celles venant du voisinage assister à la Messe en langue vernaculaire. Une autre thèse, pas forcément concurrente, est que ces paroissiens veulent exprimer monétairement leur gratitude de pouvoir assister à une Messe en latin.
Et en France ? Il me semble qu’à toute Messe, extraordinaire ou ordinaire, en latin ou en français, la ferraille prédomine. Les pratiquants des Messes en latin donneraient-ils plus ici aussi ? Je me permets de supposer d’après mes observations (à défaut de données accessibles) que cela est peut-être le cas, mais alors que cela se manifeste plutôt par le don (défiscalisé !) à tel ou tel institut ou société dont on se sent particulièrement proche.
D’autre part, il faudrait tenter de dissiper quelque peu cette pudeur méditerranéenne de l’argent, afin de mieux développer la « théologie du don ». Un exemple est à prendre sur le chanoine Lichtenberg (celui-là même qui fut martyrisé) qui ayant demandé par lettre de l’argent pour telle œuvre à ses paroissiens reçut une forte somme accompagnée de jérémiades épistolaires sur la fréquence des appels au don ! Il renvoya l’argent sans y toucher avec la missive. En effet, le sens ecclésial et sacrificiel du don n’est pas du tout souligné dans l’Église contemporaine, seulement parfois sont aspect utilitaire, car il va servir à faire telle ou telle chose. Non, le don à l’Église se veut l’héritier de la mise en commun des biens par les premiers Chrétiens, et le symbole de la réponse à l’appel du Christ à tout quitter pour le suivre. Il est donc don communautaire. Mais plus encore, il permet de s’associer à la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ en se privant soi-même, en finançant l’Église qui permet l’annonce du Royaume dans le monde d’aujourd’hui. Il est don sacrificiel. Donner donc ne permet pas seulement de chauffer les églises et d’acheter un presbytère, mais il est une nécessité pour « faire Église », expression qui trouve ici un (de ses très rares) emplois justifiés !
Pour ceux qui se sentent une vocation de comptable paroissial, une étude complète sur les revenus des paroisses en France est disponible.
Par ailleurs, j'aimerais bien écrire plus de nouveaux articles, mais j'ai commis la grave erreur d'accepter la mise à jour du blogue, et le nouvel outil informatique de création d'articles est d'une m... nullité crasses fortement chronophage et donc dissuasive. Je n'arrive pas à écrire en assez gros pour mes yeux de taupe, ni à mettre des images de la taille que je désire... changer quoi que ce soit en cours de rédaction est immensément compliqué !
Parlons de l'innommable!
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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 14:40
Sonnerie des cloches du monastère de la Conception

Les nouvelles cloches du monastère stavropygal (c'est à dire indépendant de l'évêque du lieu) de la Conception, l'un des plus ancien de Russie, fondé par le métropolite Alexis de Moscou en 1360. Ces cloches proviennent de la fonderie Piatkov et sont sonnées par Victor Kotelnikov.

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 17:14

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J’aime le théâtre. Ce n’est pas étonnant, tout homme devrait aimer le théâtre, et tout français les pièces de Jean Racine. L’idée d’aller entendre son chef-d’œuvre, Phèdre, à la Comédie-Française qui plus est, me remplissait d’impatience !

Et bien cette pièce m’a fait l’effet d’un soufflé qui retombe. Les mots les plus beaux du monde y ont été terriblement maltraités par une mise en scène prétentieuse et irritante de Michael Marmarinos. Notons bien que ce n’est pas précisément le caractère moderne de cette scénographie qui est irritant, car il peut y avoir de belles mises en scènes modernes voire contemporaine. Mais ici, les moyens mis en place attiraient l’attention sur eux-mêmes, et sur l’ego manifestement surdimensionné du metteur en scène, voilant la beauté du texte. Marmarinos refuse de placer l’action en Grèce antique, selon le livret « la Grèce antique aurait été trop abstraite pour [lui] », mais plus que cela, il refuse l’universalité qui découle de ce placement historico-spatial mythique, nous livrant une Phèdre démythifiée, au point qu’on ne perçoit plus le fatum qui est à l’œuvre. S’ensuivent des considérations absconses sur la période de « romantisme personnel précédant [sa] naissance ».

Il serait sans doute fastidieux d’énumérer tous les motifs de mécontentement à y trouver, mais je mettrais au premier chef la quasi-robotisation des acteurs. Ceux-ci sont froids comme un bloc de marbre, notre tragédie est devenue un film suédois à la Bergman. Ils bougent, ils crient parfois, mais ils ne s’adressent jamais véritablement l’un à l’autre, semblant débiter leur texte à l’audience. Audience, qui se découvre inconfortablement personnage de la pièce. Cela découle du choix visiblement réfléchi de Marmarinos de briser complètement l’illusion théâtrale, qui se manifeste également par la disparition du rideau rouge, l’utilisation d’un micro sur pied placé face au public de telle sorte que les grandes tirades sont débitées d’un ton monocorde face au public, et, suprême irritation, l’intégration des didascalies dans le texte dit ! Alors quand Théramène place un « Théramène dit » avant certaines de ses répliques, le sang d’un amateur de théâtre ne peut que bouillonner face à cette insulte faite au texte.

 

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On ne peut aussi que se lamenter de la susurration inaudible apparemment imposée aux acteurs par le metteur en scène de la plupart de la pièce (tout au moins des répliques qui n’étaient pas microphonées !), chuchotement de plus souvent couvert par une omniprésente musique de violons donnant un petit côté Les feux de l’amour à la tragédie antique.

Du décor par ailleurs beau ressort l’incongruité de la présente d’un poste de radio, apparemment capital dans l’idée de Marmarinos, qui ne sert qu’à faire chanter à Panope un chant espagnol lorsqu’elle annonce à Thésée la mort d’Oenone (???). Cette présence est expliquée allusivement dans le livret par une pédanterie grammaticalement incorrecte : « le maintenant de l’extérieur à côté du drame privé ». Allez comprendre.

Ainsi, ce metteur en scène tombe complètement à côté. Ce qui est dommage, car il y a du vrai et du sensé dans ce qu’il relève dans son petit laïus à l’intention du livret. Oui, Phèdre est une tragédie de mots, on cherche le soulagement en les laissant échapper après les avoir longtemps réprimé par respect des conventions, pour ensuite assister impuissant à l’horreur que déchainent ces confessions faites à brûle-pourpoint. Et oui, le chœur invisible mais qui fait irruption sur scène à chaque utilisation du mot « on » représente la Cité toute entière qui fait entrer ce drame privé dans la sphère publique.

On peut donc regretter que les bons acteurs de la comédie, dont l’étoile montante est Pierre Niney, qui tenait le rôle d’Hippolyte, n’aient pas été mis à profit de meilleure manière.

 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 17:02

"Qu'il [l'abbé] considère combien difficile et laborieuse est la charge qu'il a reçue de conduire les âmes et de s'accommoder aux caractères d'un grand nombre. Tel a besoin d'être conduit par les caresses, tel autre par les remontrances, tel encore par la persuasion." (Règle de Saint Benoît, Chapitre 2, 31)

 

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Source: Perles monastiques de sagesse et de non-sens, dessins du Père Michael Hermes O.S.B de l'Abbaye de Köningsmünster.

 

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 00:38

P. Youri Kromkine: « Il est en effet possible de tout quitter sans avoir peur »

 

Entretien réalisé par le Père Kirill Gorbounov

 

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Qu'est-ce qu'un prêtre pour vous maintenant ? Comment vous décririez-vous ?

 

Probablement pas « quoi » mais plutôt « qui ». Une fois, j'ai reçu une carte postale d'un ami où il était écrit: « Je désire que vous soyez envoyé, comme saint Jean-Marie Vianney, dans un village isolé, où vous serez un saint prêtre jusqu’au jour de votre mort ». Et j'ai vraiment aimé cette phrase, alors je garde cette petite carte à côté de mes icônes. Bien entendu, j’irai où l’Évêque m’enverra, mais on peut toujours rêver, n’est-ce pas ? Donc, je rêve d’un village, probablement parce que j’ai passé les sept premières années de ma vie dans un tel village. Puis j’ai été diacre dans une petite paroisse à l’extrémité du diocèse et j’espère y demeurer longtemps. Qui sait, peut-être jusqu'à ma mort.

 

Dites-moi, qui êtes-vous et d’où venez vous ?

 

Comme je l'ai dit, je suis né dans un village à seulement 25 km de Moscou. Avant la révolution, ce lieu était connu dans toute la Russie pour son monastère abritant une icône miraculeuse, et fréquenté par de nombreux pèlerins. C’est également ici qu’est né le patriarche Pimen. Et moi, je suis né au monastère, parce qu’à l’époque soviétique, la grange monastique, où les moines gardaient le bétail, avait été transformée en dispensaire. Le monastère, bien sûr, était sécularisé, il abritait un hôpital psychiatrique, où mon père travaillait comme infirmier et un chauffeur. Et chaque jour, je voyais ces églises qui bien sûr, ne me signifiaient rien. Quand je suis devenu adulte, j’ai commencé à penser plus ou moins qu’il était dommage que ces beaux bâtiments se trouvent dans cet état. Dieu merci, il s’agissait d’un hôpital, pas d’un entrepôt ou d’un atelier.

 

Et comment êtes-vous devenu croyant ?

 

Quand j'avais 10 ans, mon grand-père est mort. Et je ne pouvais pas l'accepter. Non pas parce que je me suis senti désolé pour mon grand-père, mais parce que je ne pouvais pas comprendre la mort. Pour moi, c'était une chose avec laquelle je ne pouvais pas être d'accord, et vraiment un problème terrible pour un petit campagnard de 10 ans. Pourquoi la mort ? Pour quoi faire ? Et puis ensuite, rien ? Mon grand-père ne saurait donc pas comment je grandirai, comment je terminerai l’école, me marierai ? Personne ne m’a rien dit, et je n'ai rien demandé à personne. Et soudain, j'ai réalisé que tout ne peut s'expliquer que par ce que la mort n’existe pas. Et cela parce qu'il ya un Dieu. Quoi qu'il en soit, âgé de 10 ans, sans avoir jamais lu quoi que ce sois sur Lui, je me suis rendu compte de l’existence de Dieu. Et j’en étais très heureux. Donc, c'est la parole de Dieu. Toutefois, comme c’est venu, c’est reparti…


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La prochaine fois que je me souviens d’avoir beaucoup prié, c’est au moment de mon service militaire dans l’armée soviétique. J'étais malade, et je savais que pour survivre dans cette armée, la seule chose à faire était de prier Dieu s’il existe. Et je priais beaucoup. Et jusqu'à présent, d’une certaine manière, je pense que ma période à l’armée fait partie des années les plus heureuses, en sécurité et en bonne santé de ma vie, parce je n’ai jamais rencontré autant de gens exceptionnels en un même endroit. Par exemple un officier de seulement vingt-trois ans s’est sacrifié pour sauver la vie de cinq soldats, dont moi.

 

Comment vous êtes-vous familiarisé avec la Bible?

 

Peu de temps après la mort de mon grand-père, nous jouions mes jeunes frères et moi et nous avons trouvé enveloppé dans des chiffons le Nouveau Testament de ma grand-mère, édité en 1800. Mon frère cadet m’ayant dit l’avoir lu, j'ai commencé à le lire.

Quand j'avais 22 ans mon frère, qui a été le premier de la famille à se convertir, est devenu protestant. Il était si radicalement différent que je l’ai remarqué, et je lui ai demandé ce qui lui était arrivé. Et il m'a donné un Nouveau Testament et m’a dit de le lire, car il contient les réponses à toutes mes questions. Ces deux fois où mon frère m'a dit de lire, bien sûr, sont très liées dans mon esprit.

Et j'ai commencé à lire beaucoup, en une seule fois, du début à la fin. Je n’étais pas d’accord avec beaucoup de choses notamment à propos de ce qu'il faut pour tendre l'autre joue et prier pour nos ennemis. Je suis allé quelques fois avec mon frère aux réunions, mais je ne croyais pas ce qui y était dit.

 

Quand l'Église Catholique est-elle apparue dans votre vie ?

 

Immédiatement après l'armée, j'ai rencontré le Père Alexandre Men: il a commencé à venir à Tchernogolovka, afin de donner des conférences à la Maison des savants. J’y ai assisté, et pour moi c'était quelque chose de cosmique, tout neuf, je buvais ses paroles. Auparavant je ne m’étais pas intéressé à l’Église, ne pensant qu’à Dieu et au Christ. Mais le Père Alexandre a fait sonner ce mot d’ « Église ». Et c'est incroyable la façon dont j'ai eu la chance de vivre ces moments où il parlait de l'Église Catholique, où il répondait à des questions sur la division des Chrétiens et ainsi de suite.

Et j’ai découvert que l’Église Catholique est non seulement en Russie mais partout dans le monde, que l’Occident est largement catholique.  Et la façon dont il a parlé du catholicisme, je peux dire que j'ai été converti à l'Église Catholique par le Père Alexandre Men. Ses paroles ont décidé pour moi que si je dois être un chrétien, c’est nécessairement un catholique.

Et puis, j'ai appris que, à Moscou, il s'avère qu’il y a aussi une église catholique. J’ai rencontré là le Père Victor Varanovitch, qui était un peu comme le Père Men. J'ai aimé son histoire de soldat en Afghanistan, et comment ensuite il a été difficile pour lui d'étudier au séminaire. Son histoire m'a frappé.

En bref, quand j'ai franchi le seuil d'une église et que j'ai parlé avec le prêtre, je me suis dit: Je suis un catholique. Et ce qu’il me dira, je le ferai.

Après j'ai rejoint l'Église catholique (cette année, cela fera 20 ans). Et pendant de nombreuses années, j'ai été un catholique du dimanche seulement. Je n'ai pas beaucoup vécu avec la communauté paroissiale, parce que je pensais que ma communauté  comprenait seulement ceux avec qui j'ai j’avais étudié le catéchisme. Il y avait beaucoup d'abord, puis de moins en moins. Dans un premier temps, nous nous rencontrions à l’église, on se disait bonjour, et puis je me suis retrouvé seul. Et peu à peu, j'ai commencé à venir à l’église, principalement le dimanche. Le travail à l'époque était dur, dur ...

 

Parlez-moi de votre passé professionnel. Dans votre biographie, il est dit: «Pendant six ans, il a travaillé dans le domaine de la politique. Puis, six ans au Parlement fédéral ». C'est certainement une expérience hors du commun pour un prêtre.

 

Je dois dire que c’était un rêve d'enfance pour moi d’être responsable de quelque chose, car cela me semblait le moyen le plus simple et naturel de faire quelque chose de bon pour le peuple. Et je croyais très honnêtement vivre dans le pays le plus heureux sur terre. Mais quand je suis sorti de l'armée en 1989, un autre grand « missionnaire » est venu à Tchernogolovka : Youri Afanassiev, futur recteur de l’université d’État des sciences humaines, qui est rapidement devenu co-président de la première opposition : Sakharov, Eltsine et Afanassiev étaient tous chefs de groupes interrégionaux au Congrès des députés du peuple. Et puis j'ai soudainement vu la lumière et j'ai réalisé la valeur de tous mes rêves communistes ...

Je suis entré à l’université d’État des sciences humaines, où nous avons appris à être des bureaucrates, ce qui signifie gérer n'importe quel processus, créer des documents dont le mouvement est capable de décider de presque n'importe quel problème sans la participation du peuple. J’ai aimé ces études, d’une certaine manière.

Mais je n’ai jamais travaillé dans cette spécialité, parce qu’une semaine après l'obtention de mon diplôme, un ami publicitaire m'a appelé. Et j'ai commencé à travailler comme publicitaire, dans le domaine de la propagande électorale, et peu à peu je me suis intéressé à ce domaine. J’en suis devenu un expert, c'était une expérience intéressante.

Et puis on m'a offert un emploi comme assistant parlementaire. Et c'était un travail vraiment utile, au Comité du travail et la politique sociale. Cela concernait les plaintes du peuple, les problèmes des retraités et des personnes handicapées, les familles nombreuses, les mères célibataires, en général, toute la sphère sociale. Le député dont j’étais l’adjoint était un homme très bon, un véritable « corbeau blanc ». Il était vraiment engagé dans la résolution des problèmes du peuple, répondant à chaque lettre à défaut de pouvoir résoudre tous les problèmes. Et pour moi, il a été l’un de mes « maitres » dans la vie. Puis il y a eu un autre député membre de ce même comité, un homme qu’on peut vraiment appeler un « député du peuple ».

Mais j'étais dans une situation où chaque jour vous lisez la douleur de quelqu'un d'autre, quelqu'un d'autre qui souffre qui a de nombreux problèmes, mais vous-même êtes dans un endroit chaud avec une très bonne position sociale, et de nombreux avantages. Et là, j’étais très mal à l'aise. Je n’arrivais pas à trouver la paix intérieure et la tranquillité. Avec le recul, je peux aujourd’hui dire que je n’avais aucune perspective de sainteté personnelle.  

A cette époque, j'ai rencontré le Chemin Néocatéchuménal. Le Père Vadim Chaïkevitch m'a invité à une réunion, j’y suis allé, et pendant un certain temps c’en est resté là. Les choses qu’on m’y a dites, je les avais entendues nombre de fois, mais apparemment pas écoutées. Je peux dire que j’avais manqué deux grands points : premièrement, que Dieu a un plan pour moi, unique et irremplaçable. Je ne suis pas seulement le fils bien-aimé, mais j'ai une mission. Et en second lieu, que cette mission passe par un chemin qu’il faut nécessairement parcourir et apprendre. Et là, dans la communauté néocatéchuménale, j’ai commencé à explorer mon passé et j'y ai vu beaucoup de signes de la présence de Dieu dans ma vie. J'ai eu la compréhension claire que tout ce qui s'était passé dans ma vie jusqu'alors était advenu en raison du fait que Dieu veut que je sois prêtre.

 

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Et comment avez-vous décidez d'entrer au séminaire ?

 

Il m’est arrivé autre chose étonnante. Quand j'avais 25 ans, j'ai obtenu mon diplôme d’université et lors de la dernière année j’ai du présenter un mémoire d’économie. Mon professeur était un homme de foi, et je lui ai demandé si je pouvais prendre comme sujet « le travail au point de vue du christianisme ». Il l’a approuvé, et j’ai écrit ce mémoire. À la suite de ma soutenance, il m'a demandé ce que j’avais l’intention de faire après l'obtention de mon diplôme. Et puis soudain je me mets à lui dire que je vais entrer séminaire. J’en suis sorti en ne croyant pas que j’avais pu dire une telle chose. Cette phrase n'était de moi, parce que je n’avais pas particulièrement l’intention d’entrer au séminaire. Mais je lui ai dit exactement cela. J'avais 25 ans et je suis entré au séminaire à 36.

Et quelle est votre expérience du séminaire principal?

La première est que je ne suis pas aussi intelligent et fort que je le pensais. J’ai pu me regarder avec des yeux différents et voir toutes mes limites.

Même dans l'armée, je n'avais pas vu une telle diversité humaine. Au séminaire on trouve des gens ayant de grandes différences d'âge, d'éducation, d’expériences de vie, d’origines. Et ils veulent tous être prêtre ! J'avais l'habitude de penser que les prêtres devaient être plus ou moins identiques.

Quand j'étais au séminaire, je l’ai souvent critiqué, mais aujourd'hui j’ai le sentiment clair profond que Dieu aime notre séminaire, et je suis sûr que c’est un temps « d’or ». Il y aura - peut-être est-il déjà - des séminaristes qui sont des saints, et donc vont devenir de saints prêtres. Il ya deux ans, je n'aurais pas dit cela, parce que le séminaire ne s’évalue correctement que de l'extérieur.

Le Père Jose Vegas m'a dit que vous critiquiez le séminaire, et peut-être en quelque chose avez-vous raison. Mais pensez-vous lui avoir dit « au revoir », et puis c'est tout ? Absolument pas. Parce que si vous croyez que l'Église, le Corps du Christ, est malade, alors le Séminaire l’est aussi. Et inversement si l’Église est saine, le séminaire le sera aussi. Maintenant encore, je ne peux même pas dire « le » séminaire, mais « mon » séminaire, malgré l’avoir quitté depuis deux ans. D’ailleurs, ma première proposition après être arrivé comme diacre à Berezniki a été de monter un groupe de prière pour nos séminaristes. Je suis très content d’être un médiateur entre ma paroisse et mon séminaire.

 

Parlez-nous de votre ministère dans la paroisse de Berezniki. Comment s’est passé cette période immédiatement après le séminaire ?

 

J’ai accomplis une année de stage dans la paroisse de Marie Reine de la Paix à Berezniki puis mon année de diaconat. Quand je suis arrivé il y a deux ans j’ai été fasciné par l’amour qu’on y trouve. Bien sûr, cette première impression donne lieu à des déceptions. Mais Berezniki est une paroisse unique. Il doit être difficile de trouver une autre paroisse dans le diocèse, où il y a tant de travail social, non seulement avec les paroissiens, mais aussi avec le reste de la population : un centre pour sans-abri, un centre de réhabilitation pour les toxicomanes, des familles d’accueil pour les orphelins, et une vie de prière incroyablement diversifiée des fidèles. Probablement parmi les paroissiens ordinaires de Berezniki se trouvent des saints. En dehors de Berezniki nous avons 4 points pastoraux à desservir : Solikamsk, Riabinine, Krasnovichersk et Yaïva. Et, bien sûr, il y a l’abbé Erich Maria Fink, incroyablement énergique, instruit, actif, qui est non seulement immensément aimé des paroissiens, mais également bien connu dans la ville. Tout ici a été pour mois nouveau et inconnu, et j’ai du m’y habituer. Je ne peux pas dire que j'ai réalisé beaucoup de choses, mais les perspectives sont bonnes ici.

Dans la paroisse, outre mon ministère de diacre, je m’occupe d’un groupe de prière, du ciné-club, où nous regardons et nous discutons de films, et depuis six mois d’un cercle où l'on étudie l'histoire de la Russie du point de vue de l'histoire de l'Église, et vice versa. Plusieurs fois par semaine, je me rends dans une famille d'accueil où se trouvent cinq orphelins, et nous parlons avec eux de la Bible. Pour moi, c'est aussi ma première expérience avec des adolescents difficiles.

L'expérience de la distance a été très importante pour moi : la paroisse la plus proche de nous est à quatre heures de route. Cette expérience que je n’avais jamais faite a été assez déstabilisante.

 

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Que pourriez-vous souhaiter à ces jeunes qui songent maintenant à la vocation au sacerdoce, et l’envisagent ?

 

Un jour, l’abbé Benjamin Novick, professeur au séminaire, a déclaré qu’être un chrétien c'est risquer sa vie. Et le Père Vadim Chaïkevitch nous a dit qu’aller au séminaire, c'est également risquer sa vie. Si nous croyons vraiment qu'il ya une telle chose qu’une vocation, si nous croyons que Dieu appelle certaines personnes à la prêtrise, l'idée de vocation doit être sérieusement testée, car on ne peut pas chasser cette pensée. Je ne sais pas s’il faut immédiatement se précipiter au séminaire, car il faut d’abord en parler à un prêtre et à l’Évêque pour avoir leur consentement. Mais si Dieu veut que vous soyez un prêtre, et que vous n’agréez cette idée, en la cachant, en s’éloignant, je suis convaincu que votre vie ne sera pas heureuse. Dieu ne vous punira certainement pas pour une erreur dans la reconnaissance de son appel, il aidera tout homme s'il vit honnêtement et en priant. Mais en montrant à chacun son chemin, Dieu montre la voie la plus directe et la plus heureuse vers le ciel. Et pour certains, il s'agit d'une trajectoire rectiligne à travers la prêtrise.

Donc, je vous conseille de ne rien craindre, ni l'âge, ni vos capacités intellectuelles, ni une spiritualité infantile, ni les histoires effrayantes sur le séminaire, rien. Parce que si vous êtes un prêtre aux yeux de Dieu, vous pouvez être sûr que vous surmonterez tout cela, et certainement pas en vain.
Bien sûr, je ne fais que commencer à être un prêtre, et devinez quoi ? Le diable n'aime vraiment pas les prêtres, et il a préparé pour chacun d’entre eux de propres tentations et des difficultés. En général, l'Église Catholique en Russie n'est guère triomphante, et nous ne pouvons même pas deviner quels sont les défis à venir. Mais d'après mon expérience limitée, je peux vous dire qu’il est en effet possible de tout quitter sans avoir peur.

 

Ecce Agnus Dei

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 12:00

11: The people that walked in darkness (song: bass)

 

 

11. Air (basse) Isaïe 9, 1

 

The people that walked in darkness have seen a great light; and they that dwell in the land of the shadow of death, upon them hath the light shined.

 

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort, la lumière a resplendi.

 

Une image vaut parfois mieux qu’une longue explication.

 

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12 : For unto us a child is born (chorus)

 

 

Isaïe 9,5

 

For unto a child is born, unto us a son is given, and the government shall be upon his shoulder, and his name shall be called Wonderful Counsellor, the mighty God, the everlasting Father, the Prince of Peace.

 

Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l'empire a été posé sur ses épaules, et on lui donne pour nom: Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de la paix.

 

Joyeux Noël! Vous pouvez continuer à écouter le Messie sur cette liste de lecture.

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 12:00

10 : For behold, darkness (accompagnato : bass)

 

10. Récitatif (basse) Isaïe 60, 2-3

 

For behold, darkness shall cover the earth and gross darkness the people: but the Lord shall arise upon thee, and his glory shall be seen upon thee. And the Gentiles shall come to thy light, and kings to the brightness of thy rising.

 

Voici que les ténèbres couvrent la terre, et une sombre obscurité les peuples; mais sur toi Yahweh se lève, et sa gloire se manifeste sur toi. Les nations marchent vers ta lumière, et les rois vers la clarté de ton lever.

 

Ce récitatif est décidément très expressif, il commence dans un caractère tourmenté, avec des doubles croches plaintives au violon. Le registre est mineur sur la « sombre obscurité ». Mais soudain, sur « sur toi le Seigneur se lève », une lumineuse vocalise fait passer le tout en mode majeur. Bien évidemment, il s’agit du passage de l’Ancien Testament au Nouveau, d’un monde où Dieu est caché et où même Moïse ne peut le voir que de dos, à un monde où il s’est incarné dans la chair. Mais il faut aussi penser à appliquer ce texte ainsi que tous les autres examinés à notre situation présente. En effet, l’Église a toujours fait le lien entre l’attente des Juifs de la première venue du Messie, et l’attente par le peuple Chrétien de sa seconde venue. Et dans cette perspective, la Parole prend un autre sens. Tout n’est pas déjà arrivé, et dans ces temps qui sont les derniers (ils le sont depuis 2000 ans, ce qui est une seconde dans la pensée du Seigneur), ne nous faisons pas surprendre par la venue du Seigneur sans huile dans nos lampe, sans amour dans notre cœur ! L'Avent est un très bon temps pour s'entrainer à conserver cet état d'esprit.

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 12:00

8: Behold a virgin shall conceive (Recit: alto) & 9: O thou that tellest (song: alto & chorus)

Je vous propose à la fois la version Cleobury avec une alto dont la coiffure choucroutée trahit l'appartenance aux années 90, et une autre avec un contreténor.

 

 

 

 

 

8. Récitatif (alto) Isaïe 7, 14 & Matthieu 1, 23

 

Behold, a virgin shall conceive and bear a son, and shall call his name "Emmanuel", "God with us"

 

Voici que la Vierge a conçu, et elle enfante un fils, et on lui donne le nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

 

9. Air (alto) avec chœur Isaïe 40, 9 & Isaïe 60, 1

 

O thou that tellest good tidings to Zion, get thee up into the high mountain; o thou that tellest good tidings to Jerusalem, lift up thy voice with strength; lift it up, be not afraid, say unto the cities of Judah: behold your God! Arise, shine; for thy light is come, and the glory of the Lord is risen upon thee.

 

Monte sur une haute montagne, toi qui portes à Sion la bonne nouvelle ; élève la voix avec force, toi qui portes à Jérusalem la bonne nouvelle; élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda "Voici votre Dieu !" Lève-toi, et resplendis ! Car ta lumière paraît, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi.

 

Ce récitatif, cet air et ce chœur comportent une articulation logique : d’abord est énoncée la Bonne Nouvelle : Dieu avec nous dans la chair, née d’une Vierge. Et ensuite le prophète Isaïe nous exhorte à annoncer partout cette Bonne Nouvelle. Le Messie attendu par le peuple Juif est venu sauver le monde tout entier ! La musique de l’aria individualise les « lève-toi », les « resplendis ». Nous sommes appelés à être la lumière du monde, ne nous cachons pas sous le boisseau ! Comme nous le disent Isaïe et Jean-Paul II, n’ayons pas peur. 

 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 18:03

7: And he shall purify (chorus)

 

 

Chœur Malachie 3,3

 

And he shall purify the sons of Levi, that they may offer unto the Lord an offering in righteousness.

 

Il purifiera les fils de Lévi, et les épurera comme l'or et l'argent ; et ils seront pour le Seigneur des ministres qui lui présenteront l'oblation selon la justice.

 

Ce passage de Malachie suit quasi immédiatement celui de l’air précédent. Haendel place la vocalise sur « purifiera ». Cette purification des fils de Lévi peut être comprise comme je l’ai expliqué dans le précédent commentaire, mais ici on peut lui donner un sens plus précis. Les fils de Lévi, les lévites, avaient le privilège de servir au Temple de Jérusalem comme grands-prêtres du Seigneur. Malachie lui-même était membre de cette tribu, de même que Saint Jean-Baptiste, et les apôtres Marc, Mathieu et Barnabé. Pourquoi Malachie réputerait-il les membres de sa propre tribu, les grands-prêtres d’Israël, impurs ? Et pourquoi fait-il allusion à une purification future, qui permettra à ces prêtres de présenter l’oblation selon la justice du Seigneur ?

Pour cela, examinons la pratique presbytérale Chrétienne et ce qu’il en subsiste dans le judaïsme rabbinique contemporain. Dans le premier, elle est centrale, alors que dans le second, elle a disparu. La prêtrise Chrétienne se voit en fait comme l’héritière du sacerdoce du Temple de Jérusalem. Mais une héritière rénovée et purifiée par la Passion du Christ. Et une héritière capable d'offrir le seul sacrifice qui plait à Dieu, non plus des vaches et des agneaux, mais le corps de son propre Fils, incarné dans la chair, et mort pour nos péchés.

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 00:07

6: But who may abide (song : alto)

 

Nous laissons la version de Cleobury pour privilégier celle d’Anthony Walker avec l’orchestre des Antipodes et l’excellent contreténor Christopher Field.

 


Air (alto) Malachie 3, 2

 

But who may abide the day of his coming? And who shall stand when he appeareth? For he is like a refiner's fire.


Et qui soutiendra le jour de sa venue, et qui restera debout quand il apparaîtra? Car il sera comme le feu du fondeur.

 

Mmm, c’est assez obscur comme passage, non ? Qu’est-ce que ça peut bien être, le feu du fondeur ? La traduction du chanoine Crampon est juste et littérale, mais la Bible en français courant nous parle plutôt de « feu qui affine le métal » ce qui permet de mieux comprendre de quoi nous parle le prophète Malachie.


Il s’agit d’une purification de l’humanité de son péché originel, cette tendance intrinsèque à la rébellion contre Dieu qui existe dans le cœur de chaque humain depuis la chute première. Cette purification finale est ce que les Hébreux (et encore les Juifs aujourd’hui) attendaient de la venue du Messie. Et elle est venue, sauf que ce n’est pas de la façon dont ils s’y attendaient. D’abord, par son immolation sur la Croix, notre Seigneur Jésus Christ a pris sur lui tout le péché du monde et nous a rachetés de tout péché, originel comme de notre propre fait. Le sacrement baptême qu’il nous a donné a accompli pour chaque baptisé ce rachat du péché originel, avec le signe de l’eau.


Mais ensuite, il n’a pas fait de nous des anges pour autant ! Son action de purification requiert notre accord, notre collaboration à travers toute notre vie. Et elle ne se termine qu’après notre mort, lorsque les flammes spirituelles, non pas des enfers, mais du purgatoire brûlent tout ce qui reste de péché dans l’âme humaine. En effet, avant cette purification finale, peu d’âmes « soutiendront le jour de sa venue et resteront debout quand il apparaîtra », car selon ce que diverses révélations (cf. Un mois avec les âmes du purgatoire de l’Abbé Berlioux) nous disent, les âmes ne serait-ce que légèrement pécheresses ne peuvent effectivement pas supporter la présence de Dieu dans sa pleine gloire, et se sauvent d’elles mêmes en purgatoire.


Il est ironique d’illustrer une doctrine spécifiquement Catholique avec la musique d’un protestant ! Et pourtant, la musique d’Haendel illustre magnifiquement les paroles du prophète. Ici, sa formation en Italie et son passé de compositeur d’opéra transparaissent sous son vernis de compositeur se musique sacrée. Le rythme plus lent de la première partie fait penser à la complainte de l’humanité déchue, nostalgique du jardin d’Éden. Les vocalises soulignent avec une tranquille dignité le mot « appeareth », la venue du Seigneur. Soudainement, la partie rapide intervient, avec un effet dramatique certain : on croirait voir les flammes danser, et on reste fasciné. Et retour du motif calme : l’âme purifiée peut rencontrer le Seigneur et se tenir debout devant lui. 

 

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Ce compteur donne une idée du nombre de petites vies interrompues depuis le 1er Janvier.

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Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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