Lecteurs de ce blogue, aimez-vous le journal de 13 heures de TF1 ? Car, ce rendez-vous d’information que certains traitent avec dédain est en réalité une pépite télévisuelle. Depuis que mon emploi du temps me permet de le regarder souvent, je l’apprécie de plus en plus. A vous qui tordez le nez, voici 10 raisons d’aimer le journal de 13 heures de TF1 :
1) Tout d’abord, son présentateur, Jean-Pierre Pernaut, qui conduit aimablement et avec humour la valse des informations nationales. Son ton familier sans verser dans la vulgarité, ses petits commentaires fleurant bon le sens commun, sa physionomie commune fait que chaque français peut se ressentir un lien avec lui, il pourrait être un membre de la famille d’à peu près n’importe qui. D’ailleurs, étant sur le petit écran quasi quotidiennement depuis 1988, c’est sans doute ce qu’il est devenu pour de nombreuses personnes, le « rencontrant » bien plus souvent qu’elles ne visitent leurs parents proches ou éloignés.
1) Une information nationale : le journal de TF1 parle peu de l’étranger dont on nous rabat les oreilles sans cesse. Comme il le dit lui-même à Télérama en 1998, « Le journal de 13h est le journal des Français, qui s'adresse en priorité aux Français et qui donne de l'information en priorité française. Vous voulez des nouvelles sur le Vénézuela ? Regardez la chaîne vénézuélienne. Sur le Soudan ? Regardez les chaînes africaines ». C’est en effet ce dont ont besoin les français, un peu plus dépossédés de leur pays chaque jour par la dissolution des identités nationales dans le gloubiboulga européen et par la mondialisation instrumentalisée par les élies dirigeantes.
3) Une information proche des gens, connectée au pays réel. Dans le journal de M. Pernaut, les gens s’expriment. Lorsqu’une mesure gouvernementale est prise, ce n’est pas le ministre vantant ses effets miraculeux qui passe à la télé, mais monsieur ou madame tout-le-monde qui a ainsi la possibilité d’approuver, ou au contraire d’exprimer son inquiétude ou son mécontentement.
4) Des reportages en provenance de tout le territoire : alors que les grand-messes de 20 heures concentrent leur information sur les faits et gestes de l’élite dirigeante parisienne, et ne télévise que depuis Paris et les grandes villes (Lyon, Lille, parfois Marseille et Bordeaux), le 13 heures de TF1 couvre toute la France, rapportant des évènements souvent capitaux, parfois anecdotique, posant ses caméras dans des coins oubliés de ceux qui prétendent faire l’avenir de notre pays.
5) Un journal s’intéressant aux traditions. Dans un pays déraciné, dont le passé est oblitéré, réduit en grands principes indigestes et généraux (les droits de l’homme, la séparation de l’Église et de l’État, l’égalité, les droits des travailleurs etc…), Jean-Pierre Pernaut rappelle aux français qu’eux et la culture dans laquelle ils vivent ne sont pas issus par génération spontanée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais qu’elle provient du mode de vie ancien, de la religion, des coutumes de nos ancêtres. On pourrait croire cela anecdotique (la fête de la Saint-Vincent en Provence, les jeux de boules en bois en Bretagne), mais cela cultive la mémoire collective vacillante des français et entretient leur culture générale.
6) Un journal empathique : que ce soit envers les galères imposées par notre administration de type soviétique ou par des syndicalistes marxistes en grève, le journal de 13 heures est toujours du côté du particulier lésé dans ses intérêts.
7) Un journal de droite. Eh, oui, dans un pays où les journalistes sont quasiment tous de gauche, un lieu d’information où celui qui officie est de
droite, conservateur et Chrétien, c’est agréable ! De plus, la grande qualité du journal de 13 heures contraste agréablement avec la qualité des programmes habituels de TF1, dont beaucoup
peuvent être qualifiés de télé-poubelle.
8) Un journal échappant au zapping et à la valse forcenée des informations : Jean Pierre Pernaut est le dernier journaliste à développer des reportages relativement longs, prenant le temps d’explorer un phénomène, d’en dévoiler l’histoire, les tenants et les aboutissants… Il est également le seul à revenir quelques mois plus tard sur les lieux des reportages précédents sur le mode « que sont ils devenus ». Le format du feuilleton donné à un sujet d’information traité en continu sur une semaine est également une marque du 13 heures de TF1 récemment introduite sur France 2. Cette fidélité à l’information dans son entièreté, à la découverte de l’évolution d’un phénomène entre plusieurs éditions du 13 heures est la marque d’une conscience journalistique élevée et respectueuse des téléspectateurs comme des personnes sujets des reportages.
9) L’importance donnée à la météo : on ne le sait pas assez, mais c’est à la fois le premier sujet de conversation et la première préoccupation quotidienne des français.
10) Enfin, pour finir, un journal proche de nous, les français, et à l’image d’une France que nous souhaiterions éternelle. Pour tout cela, un certain camp d’idée crache fréquemment dessus (Libération, le Monde, Canal +). Raisons de plus pour défendre notre 13 heures.