Chapitres IV et V de La papauté, les titres du Pape : autorité, mission, ministère.
Par Mgr. Peter Elliott, Évêque auxiliaire de Melbourne
Traduction Louis-Marie
La publication se fera chapitre par chapitre. Tous les chapitres seront regroupés ici.
IV Évêque de Rome
Géographiquement, le Pape est l’Évêque de Rome. Certains critiques antipapistes ont utilisés cette titulature de façon hostile, voulant par là signifier que le Pape n’est que l’Évêque d’une ville moyenne d’Italie. Mais en lui-même ce terme signifie que lorsqu’un homme est élu Pape, il est en tant qu’Évêque de Rome le vrai successeur de l’Apôtre qui fonda l’Église de la capitale impériale. Une fois élu, il ne reçoit aucun Sacrement (sauf s’il n’est pas déjà Évêque, ce qui arrivait parfois dans un passé lointain). En étant élu Évêque de Rome, le Pape est par là immédiatement la tête de l’Église Universelle, parce qu’il hérite de la primauté de Saint Pierre, le Prince des Apôtres.
Parce qu’il a la charge du soin spirituel de toutes les Églises formant l’Église Universelle, le Pape ne peut se donner pleinement à son diocèse, bien qu’il en visite fréquemment les paroisses. La plupart des tâches concernant le diocèse de Rome sont donc déléguées à un cardinal vicaire, dont l’administration se trouve au palais du Latran, qui est accolé à la cathédrale de Rome, Saint Jean de Latran.
V Évêque suprême
Le Pape en tant qu’Évêque de Rome est l’Évêque suprême de l’Église. Selon le second concile du Vatican, la juridiction du Pape est pleine, suprême et universelle (cf. Lumen Gentium, 22). Lorsque cela s’avère nécessaire, il peut intervenir en tout lieu dans l’Église.
Cependant, le Pape ne gouverne pas de manière isolée. Il est « suprême » au sens où il est au sommet du ministère apostolique, mais il travaille en union avec ses frères Évêques. Il est à la tête du collège des Évêques, c'est-à-dire l’ensemble des Évêques Catholiques au monde, qu’ils soient de rite romain ou oriental. Il en est à la fois la tête et un membre, il le complète et le guide.
Le concept de la collégialité à été ressuscité et redéfini lors du second concile du Vatican : Les Évêques ne sont pas les vicaires du Pape, son autorité n’annule pas la leur, mais elle la renforce et la rend parfaite (cf. CEC, 895).